Si la plupart des titres proposent d’incarner un personnage masculin, souvent viril et plein de testostérone, quelques jeux mettent en scène des femmes. Cependant, ces héroïnes ne sont souvent qu’un prétexte pour attirer les hommes en modélisant des avatars sexy, au physique avantageux (dont une poitrine généreuse). Mais tout comme la poupée Barbie qui change de forme avec son temps, nous voyons apparaître des personnages féminins qui tentent de casser cette image de la femme-objet pour montrer une femme plus moderne, forte et indépendante, sans tomber dans le cliché de la femme fatale.
L'image de la femme dans les jeux vidéo
Dans l’inconscient collectif, lorsque nous parlons de femmes dans les jeux vidéo, il y a tout de suite cette image de la jolie fille au corps parfait qui revient. Impossible de citer toutes les productions qui les mettent en scène, mais le meilleur exemple reste encore celui des jeux de combat, avec la célèbre série des Dead or Alive de Team Ninja. Si les hommes peuvent être vieux (Gen Fu) ou plutôt costauds (Bass Armonstrong), les femmes ont, quant à elle, entre 16 et 24 ans, avec des formes à faire pâlir les mannequins des magazines. Idem pour les costumes, où il semble manquer quelques morceaux de tissu sur les tenues des demoiselles, ou encore la possibilité de ne porter qu’un bikini.
Le personnage de Catherine dans le jeu éponyme s’amuse de ce stéréotype. Belle, jeune, blonde et aux courbes généreuses, elle séduit les hommes pour les amener à tromper leur femme. Bien que partageant de nombreux points communs avec Katherine, la petite amie du héros Vincent, Catherine aborde un physique plus avantageux et n’hésite pas à mettre en valeur ses formes pour charmer Vincent, et donc le joueur. Une idée perverse parfaitement mise en valeur par le scénario.
Une évolution notable
Si la femme dans les jeux vidéo apparait très souvent de manière stéréotypée, il s’avère que des progrès notables ont été réalisés.
En effet, le personnage de Lara Croft s’est fait connaître du grand public par ses atouts physiques et le caractère ludique de ce jeu d’arcade. Néanmoins, au fur et à mesure des épisodes, on découvre une jeune femme avec de la personnalité, assez loin des clichés préétablis de la bimbo écervelée. Elle apparaît plutôt comme vive, réactive, farouche et très indépendante.
Voilà un bon début de réconciliation entre l’industrie des jeux vidéo et le public féminin, même si chaque nouveau jeu incluant la belle Lara n’a pas empêché les développeurs d’accroître, pour la quatrième ou cinquième fois, sa taille de poitrine.